Qualité de l’air : une avancée mesurée
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« Nous avons de bonnes et de moins bonnes nouvelles ». Ainsi, Marie-Blanche Personnaz, directrice générale d’ATMO Auvergne-Rhône-Alpes, ouvre la présentation du bilan de la qualité de l’air de la région sur l’année 2019. 

Paru le 8 juin 2020, ce bilan met en évidence de nettes améliorations. Bien que la concentration en ozone reste en progression constante, du fait de l’intensification des épisodes de canicule, les autres polluants sont en baisse.

Pour la troisième année consécutive, les réglementations européennes concernant les particules sont respectées dans la région, notamment grâce à des progrès énergétiques et agricoles. Pourtant, ces valeurs règlementaires restent deux fois inférieures au seuil préconisé par l’Organisation Mondiale de la Santé. De plus fortes régulations sont nécessaires à l’échelle européenne, notamment concernant les particules PM 2,5, responsables de pathologies cardio-vasculaires et pulmonaires.

Si le bilan est mitigé pour le dioxyde d’azote, majoritairement généré par le trafic routier, il est plus positif en Auvergne.

Le département du Cantal affiche la meilleure qualité de l’air de la région, suivi de près par la Haute-Loire et l’Allier, avec quelques exceptions localisées autour des grandes voiries. Dans le Puy-de-Dôme, l’est de la Métropole de Clermont-Ferrand dépasse légèrement les seuils réglementaires de par les effets du relief et la production de précurseurs. 

En France, la pollution atmosphérique constitue la deuxième cause de mortalité évitable. Elle provoquerait entre 48 000 et 67000 décès prématurés par an, selon les modes de calcul. 

Plusieurs procédures visent à pousser le gouvernement français à respecter les normes sanitaires. Ce 23 mai, la Commission Européenne met en demeure la France, et le 3 juillet, le Conseil d’État menace le gouvernement d’une astreinte de 10 millions d’euros par semestre. Parmi les capitales européennes, Paris est en effet celle ayant connu l’augmentation de polluants atmosphériques la plus brutale lors du déconfinement. Les principales villes françaises dépassent également les seuils.

Pourtant, le confinement a montré que la réduction drastique de cette pollution est possible. La métropole de Clermont-Ferrand a connu une baisse de 56% de la concentration en dioxyde d’azote, liée à la circulation routière largement ralentie. En revanche, la concentration en particules fines a augmenté de 11% dans un premier temps. 

Il est donc urgent de s’attaquer aux sources de ces polluants. Les élus EÉLV en Auvergne travaillent à améliorer les aménagements urbains, les mobilités et transports, ou encore l’habitat et l’accès à l’énergie propre. Clermont Auvergne Métropole a ainsi le projet de devenir une Zone à Faibles Émissions. Le secteur agricole, même s’il contribue dans une moindre mesure aux émissions polluantes, doit aussi être amélioré.