EELV Auvergne apprend avec inquiétude l’annonce du groupe Michelin de supprimer 2300 postes, dont la moitié sur le territoire de la métropole clermontoise.
Malgré de bons résultats pour 2020 et une activité soutenue, ce plan qui va bien au-delà de la restructuration anticipée frappe notre métropole de plein fouet dans le contexte déjà très lourd d’une crise sanitaire, économique et sociale d’une ampleur sans précédent.
Dans une période où solidarité et concertation sont des ressorts essentiels à la résistance du territoire, les élu.e.s écologistes dénoncent le couperet de cette décision.
Sur le fond, si Michelin justifie ses décisions par la concurrence des pneus low-costs et la nécessité de se positionner sur des activités à forte plus-value, le groupe ne pose pas vraiment la double question de la reconversion de ses employés ni de la transition vers un monde où l’on se déplace moins – et surtout avec moins de voitures.
Sur la forme, cette décision pose la question de la responsabilité et du dialogue social et territorial d’une entreprise de cette taille : si notre Métropole est sollicitée pour l’attribution d’aides substantielles (900 000 euros / an), elle n’est pas consultée quant à des décisions ayant un impact majeur pour son territoire.
Alors que nos territoires sont les acteurs privilégiés de transitions écologiques et économiques déterminantes, il n’est plus souhaitable ni possible que des orientations de cet ordre ne puissent relever que des seuls actionnaires, trop souvent éloignés des réalités de notre métropole.
Cette annonce du groupe Michelin rend plus évidente encore la nécessité de construire un véritable dialogue social de territoire associant partenaires sociaux, acteurs économiques, collectivités et bien sûr citoyens. C’est uniquement de cette manière que nous pourrons affronter la crise actuelle et relever le défi des transitions à venir, elles-mêmes porteuses d’emplois locaux et non délocalisables.