COMMUNIQUE – Clermont-Ferrand, le 29 octobre 2021
Le climat n’attend pas. C’est pourquoi, lors de la réunion du comité syndical du Syndicat Mixte de l’Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne (SMACFA) de ce jour, nous avons refusé l’octroi d’une contribution de 700 000 euros à la compagnie Amélia pour la ligne aérienne Orly – Clermont dont elle relancera l’exploitation mardi 2 novembre.
En actant la réduction de 4 à 2 rotations quotidiennes entre Clermont-Ferrand et Orly, la relance de cette ligne consacre la tendance de fond à la diminution du trafic aérien sur notre aéroport. Tendance structurelle que, depuis des années, les décideurs locaux tentent de conjurer par un subventionnement systématique des lignes, faisant ainsi des petits aéroports régionaux de véritables gouffres financiers. Il était écrit que la relance annoncée du Clermont – Orly obéirait à la même logique, nous en avions exprimé la crainte dès l’été 2020.
Le versement de cette somme nous semble aujourd’hui tout à fait incongru du fait tant
- de l’urgence climatique : un Paris-Clermont en avion émet 50 fois plus de CO2 qu’en train ;
- du service réel rendu par la ligne et de la faible demande manifestée par ses clients attendus (notamment les entreprises);
- que des besoins d’investissement dans les modes de déplacement alternatifs beaucoup plus favorables au climat, à commencer par le train sur lequel nous devons concentrer nos efforts pour placer rapidement et durablement Clermont-Ferrand à trois heures de Paris.
Le monde d’après n’est pas le monde d’avant maintenu à grands renforts de subventions publiques : nous devons envisager l’avenir de notre aéroport tant au regard des enjeux climatiques que de la mutation des mobilités et des attentes de la société.
Les représentants écologistes au Syndicat Mixte de l’Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne (SMACFA) :
Anne Babian-Lhermet, conseillère régionale Auvergne-Rhône-Alpes
Sylvie Léger, conseillère départementale du Puy-de-Dôme
Thomas Weibel, conseiller métropolitain, Clermont Auvergne Métropole